O'quotidien

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vendredi 13 juin 2014

Les dix styles de management (2)

Nous avons précédemment vu les dix styles de management efficace. Penchons nous aujourd'hui sur les dix styles inefficaces.

Pour rappel, les dix styles efficaces sont :
• le style organisateur
• le style participatif
• le style entreprenant
• le style réaliste
• le style maximaliste

Les cinq styles inefficaces de management sont :
• Le style bureaucrate
• Le style paternaliste et démagogue
• Le style technocrate et autocrate
• Le style opportuniste
• Le style utopiste moderniste

1/ Le style bureaucrate

Le manager bureaucrate a eu accès au poste à responsabilité par l'ancienneté, automatiquement :
• il vit assez isolé de ses collaborateurs,
• il se replie sur lui-même et manifeste un formalisme bureaucratique,
• il se protège contre les agressions de l'organisation

Chacun des collaborateurs ne se croit pas obligé d'assumer toutes les décisions prises par son organisation. Ils transmettent correctement, mais précisent bien qu'ils ne sont pas l'auteur de la décision, chacun doit prendre ses responsabilités.

Le manager bureaucrate :
• pense qu'il est peu intéressant de savoir par l'influence les uns et des autres,
• il se méfie des réseaux qui agissent de façon souterraine,
• il n'aime pas qu'un subordonné ait trop d'influence.

La manager bureaucrate a une certaine pudeur vis-à-vis du pouvoir. De manière générale, il en parle peu, peut-être parce que tout est joué d'avance.

Le manager bureaucrate souhaite que le degré d'interaction entre les membres de l'entreprise soit faible :
• il juge préférable que les gens aient peur de montrer leur désaccord,
• il fait savoir à tous que chacun doit réprimer ses tendances au conflit. Il y a peu de désaccords, mais c'est en apparence, pace qu'il y a semble-t-il peu de discussions ou débats.

2/ Le style paternaliste et démagogue

Le manager paternaliste et démagogue :
• est soucieux des aspirations du personnel,
• il s'arrange pour lui donner satisfaction,
• il essaie de créer un bon esprit de coopération afin de faire accepter les contraintes de travail que l'entreprise impose.

Les subordonnés évitent d'être en conflits avec leur patron, même si l'efficacité doit en souffrir.
Le manager paternaliste et démagogue est très influençable, il craint d'avoir l'air de résister à l'influence exercée sur lui. Certains des collaborateurs en profitent, parfois, pour faire passer leurs idées, sans que rien n'ait été vraiment discuté ou analysé.

Pour le manager paternaliste et démagogue le pouvoir est transmis par cooptation et adoption, par un jeu d'alliances et de connaissances :
• il ne parle pas du pouvoir,
• il a peur de parler de commandements et de relations hiérarchiques,
• il fait tout pour satisfaire ses subordonnés.

Le manager paternaliste et démagogue est très attentif à maintenir un fort esprit d'équipe :
• en évitant tout heurt entre les gens,
• en cherchant à aplanir les difficultés le plus vite possible

3/ Le style technocrate et autocrate

Le manager technocrate et autocrate a des relations autocratiques :
• il interdit de court-circuiter la ligne hiérarchique et il est soucieux de ses prérogatives,
• il écarte de son équipe ceux qui ne sont pas d'accord avec eux ou qui s'écartent de la ligne tracée,
• il ne comprend pas que les autres ne voient pas la vie professionnelle comme lui,
• il est exigeant et dur et n'aime pas qu'on lui résiste et que les choses n'aillent pas comme il le souhaite.

Les subordonnés ont très peu de contacts avec leur manager et ne cherchent pas en avoir.
Le manager technocrate et autocrate lutte pour avoir les plus grandes influences sur les gens et le cours des événements.
Il pense que laisser se développer l'influence d'un collaborateur se fait aux dépens de sa propre influence.

Le manager technocrate et autocrate :
• passe son temps à réfléchir aux moyens de maintenir son pouvoir,
• il cherche à éliminer ses rivaux,
• il fait partie de clans qui s'affrontent.
Pour garder le pouvoir, il sait qu'il doit faire partie d'une caste.
La qualité essentielle d'une décision est que techniquement elle est bonne, sans se soucier de l'humain.

Le manager technocrate et autocrate ne craint pas les désaccords, qu'ils souhaitent parfois étouffer. Il se nourrit de l'agressivité dans les relations de travail. Et lorsqu'il doit trancher pour les uns au détriment des autres, c'est surtout pas à son détriment à lui. Cela engendre des rancunes qui gênent l'efficacité du travail, puisque la décision n'est pas toujours humainement juste et équitable.

4/ Le style opportuniste

Les relations hiérarchiques du manager opportuniste paraissent banales, mais le manager opportuniste est "politique" :
• il pratique souvent la loi de la jungle,
• il organise des coalitions qui se font et défont au gré du temps - perte de temps au détriment du travail,
• il fonde l'exercice de son autorité sur le marchandage.

Chacun se mesure, et fait pression sur l'autre, pour obtenir ce qu'il désire, la solidarité supérieur-subordonné est à base de "troc".
Les subordonnés cherchent à plaire à leur patron car ils ne savent jamais ce qui peut arriver. Cela ne donne pas une grande efficacité.

Le manager opportuniste se laisse facilement influencer quand les choses s'empirent.
 Enfin, il estime que les compromis restent la meilleure solution dans la pratique. Cela l'amène souvent à ne rien trancher de tout au tout et remettre à plus tard les solutions ennuyeuses.
Il compte sur le temps pour arranger les choses, mais souvent elles ne font qu'empirer.

5/ Le style utopique moderniste

Le manager utopique moderniste veut promouvoir un style de relations hiérarchiques trop ambitieuses, cela permet à certains de se révéler mais à d'autres d'en souffrir :
• il fait trop facilement confiance a priori, sans être assuré que la confiance est bien placée,
• il a de nombreuses déconvenues car certains subordonnés en profitent.

Les objectifs ne sont pas toujours bien définis et une grande liberté est laissée à chacun afin d'exercer son influence comme il l'entend.
Cela crée des tensions importantes dues à une certaine anarchie.

Le manager utopiste moderniste :
• a un système un peu naif que "tout ira bien". Les collaborateurs souhaitent qu'il donne la preuve que ces utopies permettent d'améliorer les résultats.
• il aime expliquer, en termes convaincus, le bien-fondé de ses théories, mais son idéalisme ne suffit pas à résoudre les problèmes concrets posés par le travail,
• il désire davantage promouvoir un style de management exemplaire qu'atteindre des résultats exemplaires, c'est un théoricien.

Le manager utopiste moderniste affirme aisément que les désaccords doivent être traités au grand jour et que chacun doit dire tout ce qu'il pense. En réalité, il ne cherche pas à résoudre en profondeur les conflits, mais espère que chacun trouvera la solution sans avoir la nécessité de prendre une décision, ou de déclancher un formalisme.

C'est tout... pour aujourd'hui.

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